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Pourquoi le domaine national de Chambord a signé, en 2014, une convention de jumelage avec l’ancien palais d’Été de Pékin en Chine (suivi d’un symposium franco-chinois sur les jardins) ?

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Aménagement, Végétal

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    Dans sa stratégie d’ouverture aux visiteurs internationaux, le domaine national de Chambord a d’abord signé, en 2014, une convention de jumelage avec l’ancien palais d’Été de Pékin, ayant pour vocation la coopération entre leurs deux pays, afin d’approfondir la connaissance mutuelle de leur culture et de leur histoire. Les deux sites ont souhaité étendre ce jumelage au Palais d’Été de Pékin. En outre, l’exposition sur Chambord, visible en 2014 à l’ancien Palais d’Été de Pékin, a été présentée de nouveau aux touristes chinois, au Palais d’Été, de septembre à novembre 2015.

    Chambord a également participé au premier symposium franco-chinois sur les jardins organisé à Pékin, le 19 octobre 2015, avec les châteaux de Chaumont-sur-Loire et du Rivau. C’est la première fois que se réunissaient les responsables des quatre principaux jardins impériaux chinois et que ce symposium avait lieu avec un pays européen.

    Classés l’un et l’autre au patrimoine mondial de l’UNESCO, le domaine national de Chambord et le Palais d’Eté partagent des objectifs communs de préservation, de restauration et de valorisation du patrimoine, mais aussi d’éducation, de participation à la recherche scientifique et de tourisme durable.

    En France, comme en Chine, l’art du jardin est au cœur du paysage culturel traditionnel. Le jardin y est, en un sens commun, un lieu de méditation, de contemplation et de flânerie, mais aussi une création artistique destinée à magnifier un ensemble architectural ou à glorifier son créateur. Bien sûr, en Chine, il recouvre une dimension plus symbolique encore : il est un espace sacré, incarnation d’un monde idéal, expression parfaite de l’interaction entre l’Homme et la Nature.

    Préserver la philosophie des jardins, les méthodes ancestrales de création et d’entretien, les jardins historiques eux-mêmes, est reçu par nos contemporains comme une priorité. Cependant, quand ces jardins n’existent plus qu’à l’état de traces ou de souvenir, quelle solution envisager ? Faut-il s’orienter vers une réinterprétation de jardins disparus, une restitution absolue ou une création contemporaine évocatrice ? Dans quelle mesure s’adapter aux enjeux actuels liés au tourisme et au développement durable ? Quelles solutions apporter pour pérenniser une composition, par essence, éphémère ? Quelle déontologie adopter, en somme, au regard de la charte internationale de Florence sur la sauvegarde des Jardins historiques élaborée en 1981 ?

    Chambord s’est confronté à ces questions doctrinales. En 2016, le château s’apprête à recouvrer son jardin à la française du XVIIIe siècle, tombé peu à peu en désuétude et laissé à l’état de simples parterres engazonnés depuis quarante ans. Enjeu à la fois patrimonial, historique, esthétique et paysager, cette restitution est le fruit de quatorze années de recherches documentaires, prospections géophysiques et archéologiques, études paysagères et architecturales. Ce projet, objet d’importants débats, a été approuvé par la Commission nationale des monuments historiques en février 2015 et sera mis en œuvre à partir de l’automne 2016.

    Le 20 octobre 2015, à l’invitation du Palais d’Été, un premier symposium franco-chinois sur la préservation des jardins s’est tenu à Pékin, au Musée des jardins chinois et de l’architecture paysagère, en présence d’une délégation de plusieurs sites patrimoniaux du Val-de-Loire (domaine national de Chambord, domaine de Chaumont-sur-Loire, château du Rivau). Une première entre nos deux pays ; une telle attention n’avait été accordée qu’au Japon et à la Corée. Cette seconde édition, organisée par la France, permet de croiser les regards sur les expériences récentes de recomposition de jardins historiques dans les deux pays.

    A propos de Chambord :

    Chambord est une œuvre d’art exceptionnelle, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. Emblème de la Renaissance française à travers le monde, le château ne peut être dissocié de son milieu naturel, la forêt. Avec ses 5 440 hectares et ses 32 kilomètres de murs d’enceinte, le domaine national de Chambord est le plus grand parc clos d’Europe, situé à deux heures de Paris.

    Bien plus qu’un château, Chambord est un joyau d’architecture et de nature, né du rêve de François Ier. La visite plonge le public dans une atmosphère unique et féerique : de l’architecture Renaissance, qui a pu être inspirée par Léonard de Vinci, à la vue à couper le souffle que l’on aperçoit des terrasses, en passant par les appartements meublés du XVIIIe siècle, ce sont 500 ans d’histoire que l’on traverse en quelques heures, en visite libre ou avec un guide passionné qui redonne vie à l’Histoire.

    Propriété de l’Etat depuis 1930, le domaine national de Chambord est devenu en 2005 un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous le haut patronage du Président de la République et sous la tutelle du Ministère de l’Ecologie, du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de la Culture et de la Communication. Le conseil d’administration est placé sous la présidence de M. Guillaume Garot. L’établissement public de Chambord est dirigé par M. Jean d’Haussonville depuis janvier 2010.

    Source : Domaine national de Chambord

    SECTEUR VERT - Fév 07, 2017 | Répondre


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